Editorial des cahiers de l’AFOC N° 255 Novembre-décembre 2020

Les confinements se suivent et ne se ressemblent pas

Souvenons-nous.

Le confinement printanier a duré presque deux mois, a concerné de nombreux secteurs et a été globalement accepté par la grande majorité de la population. L’actuel est moins étendu mais suscite des critiques tous azimuts, notamment en matière commerciale. Par exemple, il y a ceux qui continuent à travailler « en présentiel » mais qui préféreraient ne pas être exposés (souvent des salariés) et ceux qui ont fermé mais qui veulent ouvrir (souvent des commerçants).

Epoque oblige, les idées sont parfois exprimées avec emphase et on en arriverait presque à croire que l’ouverture des librairies comme des bars est un droit de l’homme fondamental. Mais au fait, et les consommateurs, dans tout ça ?

L’AFOC a participé le 9 novembre à une réunion de concertation organisée par Alain Griset, ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises.

Interrogés quant à l’éventuelle réouverture de commerces dans les prochaines semaines - les libraires, les coiffeurs, etc - nous avons indiqué la position suivante : toute autorisation de réouverture devrait obéir avant tout aux impératifs de santé publique. En clair, c’est la sécurité des consommateurs et, subsidiairement, celle de ceux qui y travaillent qui doit passer avant la volonté des pouvoirs publics de satisfaire telle ou telle catégorie de professionnels.

Plus généralement, on constate que la crise sanitaire a amplifié un certain nombre de bouleversement qui étaient déjà à l’œuvre. La désertification des centres-villes, le succès des sites de commerce en ligne, des Drive, des produits issus de l’agriculture biologique, des articles vendus en occasion (que ce soit par des professionnels comme des particuliers), la recherche d’une certaine frugalité, etc. sont des phénomènes d’ampleur, qui revêtent parfois des côtés positifs comme négatifs, et qui méritent d’être analysés comme tels. Enfin, la baisse de la consommation est aussi due à la baisse du pouvoir d’achat et aux craintes pour l’avenir ressentie par une grande partie de la population ? Ces deux paramètres appellent des mesures autrement plus fortes que l’annulation ou le report du Black Friday, sujet générateur de polémiques par excellence.

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